Attention à la cotisation de responsabilité pour vos travailleurs à temps partiel à partir du 2e trimestre 2020

Déjà la loi programme du 22 décembre 1989 conférait une priorité aux travailleurs à temps partiel pour l’obtention d’un emploi vacant chez leur employeur.

La loi programme du 25 décembre 2017 a renforcé cette obligation en instaurant une cotisation de responsabilité pour inciter les employeurs à augmenter l’horaire de leurs travailleurs à temps partiel bénéficiant d’une allocation de garantie de revenu (AGR) lorsque des emplois vacants sont disponibles en interne. Cette obligation visait les contrats conclus à partir du 1er janvier 2018.

Récemment, l’arrêté royal du 2 mai 2019 exécute cette mesure de cotisation de responsabilité. Il est entré en vigueur avec effet rétroactif au 1er avril 2019.

Concrètement, que prévoient ces lois programmes et l’arrêt royal?

  1. L’arrêté royal concrétise les obligations administratives et la procédure à respecter lorsqu’un travailleur à temps partiel introduit une demande en vue de l’obtention d’un emploi à temps plein ou d’un emploi à temps partiel avec une durée de travail supérieure auprès de son employeur. Attention, sont seuls visés par ces mesures les travailleurs à temps partiel qui bénéficient d’une allocation de garantie de revenu (AGR) payée par l’ONEm.
  2. Sont exclus de ces mesures :
    1. Les employeurs qui ne ressortent pas d’une commission paritaire;
    2. Les travailleurs intérimaires;
    3. Les travailleurs titres-services;
    4. Les travailleurs occasionnels.
  3.  Les travailleurs à temps partiel qui bénéficient d’une AGR peuvent revendiquer par priorité un emploi vacant chez leur employeur. Ils doivent le faire par écrit.
  4. L’employeur doit lorsqu’il a reçu cette demande écrite :
    1. Confirmer la réception de la demande introduite par le travailleur;
    2. Communiquer au travailleur chaque emploi vacant à temps plein ou à temps partiel qui augmenterait le régime de travail;
    3. Conserver la demande ainsi qu’une copie de l’accusé de réception.
  5. L’employeur qui ne respecterait pas ces obligations sera redevable à partir du 2e trimestre 2020 d’une cotisation de responsabilité d’un montant de 25,00 € par travailleur pour lequel la règle de priorité n’est pas respectée et ce pour chaque mois d’infraction.